Cet écran sépare l’observatoire en une partie tiède qui fait face au soleil (les modèles thermiques estiment que la température atteindra au maximum 110°C) et une partie froide qui fera face à l’espace, dont la température sera au minimum de -240°C. A titre d’exemple l’oxygène de l’atmosphère terrestre se congèlerait sur la surface froide, tandis que l’on pourrait cuire un œuf sur la surface chaude !
Les techniciens ont utilisé des poulies et des poids de compensation gravitationnelle pour simuler l’environnement zéro-g que l’observatoire connaîtra dans l’espace. En surveillant attentivement le déploiement et la tension de chaque couche, les techniciens ont obtenu l’assurance qu’une fois sur orbite, tout se déroulera parfaitement.
L’écran se compose de cinq couches d’un matériau polymère appelé Kapton. Chaque couche est recouverte d’aluminium déposé par vaporisation pour refléter la chaleur du soleil dans l’espace. Les deux couches solaires les plus chaudes sont également recouvertes d’un « silicium dopé » pour les protéger du rayonnement ultraviolet intense du Soleil.
À la suite du succès de ce test, les membres de l’équipe commenceront le long processus de pliage parfait d’écran dans sa position arrimée pour le vol, qui occupera donc un espace beaucoup plus petit que lorsqu’il est entièrement déployé. Ensuite, l’observatoire sera soumis à des tests électriques complets et à une série de tests mécaniques qui émuleront l’environnement de vibration du lancement, suivis d’un dernier cycle de déploiement et de stockage au sol, avant son envol dans l’espace.