Malgré la COVID-19, tout est prêt pour le lancement !
Le mois de février a marqué des progrès importants pour le JWST, qui a terminé ses essais fonctionnels finaux à Northrop Grumman, à Redondo Beach, en Californie. Les équipes de test ont réussi deux étapes importantes qui ont confirmé que l’électronique interne de l’observatoire fonctionne comme prévu, et que le vaisseau spatial et ses quatre instruments scientifiques peuvent envoyer et recevoir des données correctement via le même réseau qu’ils utiliseront dans l’espace. Ces jalons passés sans encombre rapprochent le JWST d’être fin prêt à être lancé en octobre.
Ce test complet des systèmes, a eu lieu à Northrop Grumman, et le test du segment au sol, a eu lieu en collaboration avec l’Institut pour la Science avec le Télescope Spatial (STScI, Space Telescope Science Institute) à Baltimore.
Avant les tests finaux effectués dans un environnement reproduisant celui du lancement, les techniciens ont effectué une analyse complète des systèmes. Cette évaluation a établi une base de référence quant à la performance fonctionnelle électrique pour l’ensemble de l’observatoire, et pour tous les nombreux composants qui travaillent ensemble pour constituer le nec-plus-ultra mondial des télescopes spatiaux. Une fois les essais environnementaux terminés, les techniciens et les ingénieurs ont procédé à un autre essai complet des systèmes et ont comparé les données entre les deux. Après un examen approfondi des données, l’équipe a confirmé que l’observatoire survivrait mécaniquement et électroniquement aux rigueurs du lancement.
Au cours des 17 jours consécutifs de mise à l’épreuve des systèmes, les techniciens ont alimenté tous les composants électriques du JWST et ont effectué un cycle des opérations prévues pour s’assurer que chacun d’entre eux fonctionnait et communiquait avec les autres. Tous les boîtiers électriques à l’intérieur du télescope ont un côté « A » et un côté « B », ce qui permet une redondance en vol et une flexibilité accrue. Pendant l’essai, toutes les commandes ont été entrées correctement, toutes les mesures télémétriques reçues étaient correctes et tous les boîtiers électriques, et chaque côté de secours a fonctionné comme prévu.
Systèmes
Au cours de son dernier essai complet des systèmes, les techniciens ont allumé tous les composants électriques du JWST et ont effectué un cycle complet des opérations prévues pour s’assurer que chacun de ses composants fonctionnait et communiquait avec les autres.
(Credits: NASA/Chris Gunn)
Après cette dernière évaluation complète des systèmes, les techniciens ont immédiatement commencé les préparatifs pour la prochaine grande étape, l’essai au sol. Ce test a été conçu pour simuler le processus complet, depuis la planification des observations scientifiques jusqu’à l’affichage des données scientifiques dans les archives communautaires.
Le dernier essai au sol du JWST a commencé par la création d’une simulation que chacun de ses instruments scientifiques devra suivre. Les commandes de mise en marche, de déplacement et d’utilisation séquentielles de chacun des quatre instruments scientifiques ont ensuite été relayées par le Centre des opérations de mission (MOC) au STScI à Baltimore. Pendant le test, l’observatoire était traité comme s’il était à un million et demi de kilomètres, en orbite. Pour ce faire, l’équipe des opérations aériennes a connecté le vaisseau spatial au Réseau Spatial Profond (DSN, Deep Space Network), un réseau international d’antennes radio géantes que la NASA utilise pour communiquer avec de nombreux vaisseaux spatiaux.
Cependant, comme le JWST n’est pas encore dans l’espace, un équipement spécial a été utilisé pour émuler le lien radio réel qui existera entre l’observatoire et le DSN lorsque celui-ci sera en orbite. Les commandes ont ensuite été relayées par l’intermédiaire de l’émulateur DSN à l’observatoire situé dans les locaux de Northrop Grumman.
L’un des aspects uniques de l’essai final du « segment sol » du JWST fut que pendant la simulation de l’environnement de vol, l’équipe s’est entraînée avec succès à passer du MOC au STScI à Baltimore au MOC de secours du Centre de Vol Spatial Goddard (GSFC, Goddard Space Flight Center) de la NASA à Greenbelt, dans le Maryland. C’est un plan de secours qui n’est pas prévu pour être utilisé lorsque le télescope sera en orbite, mais qui est nécessaire pour s’exercer et se perfectionner avant le lancement. De plus, les membres de l’équipe ont envoyé avec succès plusieurs correctifs logiciels à l’observatoire pendant qu’il effectuait ses opérations préalablement commandées.
Lorsque le JWST sera dans l’espace, les commandes iront du STScI à l’un des trois emplacements du DSN: Goldstone, en Californie; Madrid, en Espagne; ou Canberra, en Australie.
Les signaux seront ensuite envoyés à l’observatoire en orbite. De plus, le réseau satellite de suivi et de relais de données de la NASA, constitué du réseau spatial au Nouveau-Mexique, de la station Malindi de l’Agence spatiale européenne au Kenya et du Centre européen des opérations spatiales en Allemagne, contribuera à maintenir une ligne de communication constante ouverte avec l’observatoire.
Les ingénieurs et les techniciens continuent de suivre les procédures de sécurité personnelle conformément aux directives actuelles des Centres de Contrôle des Maladies et de Prévention (CDC, Centers for Disease Control and Prevention), et de l’Administration de la sécurité et de la santé au travail liées à la COVID-19, y compris le port d’un masque et la distanciation sociale.
L’équipe se prépare maintenant pour la prochaine série de jalons techniques, qui comprendra le pliage final de l’écran solaire et le déploiement du miroir, avant l’expédition sur le site de lancement.
La prochaine fois que les instruments seront mis sous tension avant le lancement, ce sera à Kourou.. LA date approche !….