Lancement Parfaitement réussi
Le JWST a été lancé le 25 décembre à 13 h 20 (heure de Paris) à bord d’une fusée Ariane 5 ECA du port spatial européen de la Guyane française. Ce lancement spectaculaire fut une réussite parfaite, la fusée ayant suivi remarquablement sa trajectoire nominale jusqu’à la libération finale de l’observatoire et sa mise en route vers son orbite finale et tous évènements se sont déroulés comme prévu, au moindre détail près. Un très grand succès pour Arianespace et le CNES (Centre National des Etudes Spatiales).
Les équipes au sol ont commencé à recevoir des données de télémétrie environ cinq minutes après le lancement. La fusée Arianespace 5 s’est séparée de l’observatoire 27 minutes après le début du vol, à une altitude d’environ 120 kilomètres. Puis, 30 minutes après le lancement, le JWST a déployé son réseau solaire, et les gestionnaires de mission ont confirmé qu’il fournissait de l’électricité à l’observatoire. Après le déploiement du réseau solaire, les opérateurs de mission ont établi une liaison de communication avec l’observatoire via la station au sol de Malindi au Kenya, et le contrôle au sol à l’Institut Scientifique du Télescope Spatial (Space Telescope Science Institue, STScI) à Baltimore a envoyé les premières commandes au vaisseau spatial.
Les ingénieurs et les contrôleurs au sol effectueront la première des trois manœuvres de correction à mi-parcours à 1h50 le dimanche 26 décembre 2021, à l’aide des propulseurs du JWST pour diriger le vaisseau spatial sur une trajectoire optimale vers sa destination en orbite à environ 1,5 millions de kilomètres de la Terre (au point dit L2 de Lagrange).
« Le lancement du JWST est un moment charnière mais ce n’est que le début de la mission. Nous allons maintenant observer les prochains 29 jours très attendus et critiques. Lorsque le vaisseau spatial se déploiera dans l’espace, le JWST subira la séquence de déploiement la plus difficile et la plus complexe jamais tentée dans l’espace. Une fois la mise en service terminée, nous verrons des images impressionnantes qui captiveront notre imagination. »
Gregory L. Robinson, directeur de programme de Webb au siège de la NASA.
tous nos voeux de réussite et bravo à toute l’équipe !
Le meilleur est à venir !
Merci pour (i) consulter le site Français, (ii) vous intéresser à ce projet magnifique, (iii) et pour vos bravos. Le Centre d’Expertise n’a rien à voir avec le lancement, et les lauriers devraient retomber sur Arianespace et surtout le CNES qui ont fait leur job d’une manière époustouflante. Nous avons, nous Français, la légitimité pour lancer un très fort Cocorico! Maintenant, il ne reste qu’à espérer que la NASA et les industriels (Northrop Grumman) fasse le leur. Après cette première étape, nous retiendrons notre souffle jusqu’au déploiement complet de l’observatoire, et sa mise en orbite le 23 janvier 2022. Ensuite, le Centre d’Expertise Français rentrera dans le jeu, avec toutes les procédures de mise à froid de “notre” instrument MIRI, et nous attendons avec impatience les premières images dans l’infrarouge thermique dans… 6 mois! Cela ne va pas être une sinécure, et nous n’avons pas fini de trembler à chacune des étapes à venir…
Bien Cordialement,
Patrice Bouchet
Responsable (chef de Projet) du Centre d’Expertise JWST/MIRI.
Directeur de Recherches
Département d’Astrophysique du CEA-SAclay (Irfu, Institut pour des Recherches sur les lois fondamentales de l’Univers)
Bonjour et merci à toutes les équipes qui font un travail formidable et nous permettent de nous enthousiasmer pour des questions qui nous sortent de la sinistrose covid ambiante. Comme vous dites, on n’a pas fini de trembler pour les prochaines étapes. Où peut-on suivre celles ci (déploiement du pare soleil, du miroir, etc) ?
Vous avez parfaitement raison quant à la sinistrose. Mais vous avez surtout raison quant à l’enthousiasme. Les 28 prochains jours vont être éprouvants. Nous tâcherons de mettre régulièrement à jour notre site de manière à ce que vous puissiez suivre toutes les prochaines étapes du déploiement, jusqu’au 23 janvier prochain. Nous nous efforcerons d’être en phase avec la NASA qui a maintenant le contrôle des opérations. Le Centre d’Expertise Français a déjà sur place (au STScI de Baltimore) plusieurs ingénieurs qui participeront (d’une manière aussi fiable que critique n’en doutez pas!) à tout ce qui nous attend, et en particulier à la recette en vol.
S’il vous manque des informations, n’hésitez pas à me le faire savoir, soit via le widget de notre site, soit directement à Patrice.Bouchet@cea.fr.
Le rôle joué par la France, de par l’excellence de sa maîtrise en matière d’astronautique, n’a pas été, à mon sens, suffisamment souligné, et la place du CNES dans cette aventure pas assez mentionnée. Mais l’histoire rendra à César…
Patrice Bouchet
Chef de Projet du Centre d’Expertise JWST/MIRI
Directeur de Recherches (Irfu, Institut de Recherche sur les lois fondamentales de l’univers)
Département d’Astronomie, UMR AIM, CEA-Saclay
Bonjour
Je voudrais savoir s’il y a une ou plusieurs caméra embarquées pour suivre le voyage de JWST en direct et en ligne.
Merci et bonne chance pour la suite!
Bonsoir,
Vous n’êtes pas le premier à poser cette intéressante question! C’est surprenant, en effet, parce que la NASA est friande de diffuser de belles images et se préoccupe beaucoup de l’impact des missions sur le public. Mais, hélas, la réponse est que, non, il n’y a pas de caméra embarquée. Où pourrait-on la placer? Du côté froid, du côté chaud? Pas sur le télescope évidemment. Donc à la base ou au pied de l’ISIM? Mais que verrait-elle alors? Absolument rien d’intéressant. La mise en place de telle caméra signifierait de plus un poids supplémentaire, donc un peu plus d’énergie à sacrifier à celle des manœuvres de maintien de l’orbite. Pour un résultat nul.
Merci pour votre intérêt pour le site, et je vous présente toutes mes excuses pour vous répondre si tard…
Cordialement,
Patrice
Bonjour et merci pour votre réponse.
Avez-vous déjà ou quand aurez-vous des informations sur “l’état de santé” de MIRI ?